lundi 4 avril 2011

Gaël m pas “La carte et le territoire”…


Il y a des jours comme ça où je me lève en me disant : “Mon p'tit Gaël, arrête d'être con, fais preuve d'ouverture d'esprit”… Ce jour-là est arrivé il y a peu de temps. Je me suis donc habillé et précipité chez mon libraire préféré (Librairie du Tramway, 92 Rue Moncey, Lyon 3ème) pour acheter… (roulements de tambour) le dernier Houellebecq !!! Car, je dois l'admettre, entre le p'tit Michel et moi, les rapports sont plutôt tendus. C'est vrai que depuis “Les particules” et “L'extension du domaine de la lutte” j'ai démissionné, ne ratant jamais une occasion de railler celui qui se rêve en Céline 2.0 et qui n'est au final qu'une Enid Mary Blyton au masculin (créatrice de “Oui-Oui” et du “Club des cinq”). Mais bon, ce jour-là, particulièrement bien disposé, j'avais décidé de dépasser mes vulgaires préjugés. D'autant plus que son dernier ouvrage lui avait valu une critique dithyrambique dans Les Inrocks (“Roman total, bilan de l'état du monde, labyrinthe métaphysique sidérant de maîtrise”…) et le Goncourt 2010 accessoirement. Armé de bonnes intentions à son encontre et d'une margarita de derrière les fagots, j'entamai donc la lecture de cet hypothétique chef-d'œuvre que j'achevai quelques heures plus tard. Résultat, encéphalogramme plat. Rien, que dalle, nib, même pas le début d'une érection. Ce qui selon certains, dont je tairai le nom par bienveillance, se promettait d'être une réflexion sur l'art, l'argent et la notoriété s'est révélé être aussi palpitant qu'une enquête de Derrick. C'est dire... Non content de s'incarner en artiste, enquêteur, chien et solitaire n'attendant plus rien du genre humain, le p'tit Michel ose se mettre en scène et imaginer sa propre mort. Loin de moi l'idée d'être grossier ou vulgaire, mais comme le disait un autre Michel : “Les cons ça osent tout, d'ailleurs c'est à ça qu'on les reconnaît”… Bref, une chose est sûre, si le p'tit Michel a réussi à décrocher le dernier Goncourt, c'est à l'usure, pas au talent. Fin de la discussion.
À oublier très vite avec une autre margarita (45 cl. de téquila reposado José Cuervo, 15cl. de Cointreau, 15cl. de citron, 15 cl. de citron vert et un trait de sucre de canne)
“La carte et le territoire”, Michel Houellebecq, éd. Flammarion, 22
,00 €.

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